Les problèmes
Le défi pour la nouvelle municipalité sera de faire des choix ne relevant pas de la conservation d'un musée, mais d'une conception dynamique de la sauvegarde d'une commune qui a des atouts exceptionnels que nous ne devons pas brader.
Avec la croissance immobilière, toutes les élections
municipales à Saint-Nom-la-Bretêche
ont eu pour enjeu la maîtrise du budget, donc de nos impôts.
C’est plus que jamais d’actualité en 2014 en raison du passage d'une
situation "d'excédent de ressources" à un endettement de 1,8 million
qui sera porté à 2,4 millions avec l'emprunt qui est prévu pour 2014.
Donc plus que jamais notre préoccupation « Quelles ressources pour
quelles réalisations ?» est d’actualité.
La politique - ce qui concerne la vie de la cité – n’est pas
systématiquement un affrontement d’options idéologiques différentes.
Au-delà des valeurs auxquelles chacun croit, s’installe la conception de
la gestion locale. Cette dernière suppose des objectifs et des moyens,
c’est-à-dire la volonté politique de les financer et de les réaliser.
Produire un projet sur 6 ans précisant les méthodes retenues pour
assurer l'équilibre des grandes masses budgétaires sans accroître les
impôts locaux est notre premier engagement.
Naturellement les éléments qui le composent peuvent varier selon l’actualité et les imprévus. Mais l’essentiel est de respecter le cap avalisé par l’électorat. Si des initiatives d’importance apparaissaient nécessaires au cours des 6 années à venir, nous nous engageons à les soumettre à une consultation des électeurs.
Après avoir analysé en détail dans un premier texte l'évolution du budget communal au cours des 6 dernières années, nous avons fait une analyse critique de la pertinence des investissements qui ont été réalisés ou de leur qualité technique. Nous devons maintenant faire des propositions concrètes, sans vouloir rester dans le flou et invoquer la nécessité d'un "audit" des finances communales avant de définir avec précision les choix d'investissement retenus. Cette méthode serait une façon de "botter en touche" qui exprimerait une inaptitude à analyser une situation et à s'engager pour l'avenir.
Les données budgétaires sont connues, le bilan est disponible. Notre maire vient de produire un document précis "parlons vrai finances" décrivant la situation financière de la commune, tout en se gardant de présenter un projet d'avenir par grand poste de dépenses d'investissement et avec un calendrier. Chacune des listes se présentant aux suffrages de nos concitoyens doit présenter des propositions budgétaires dépourvues d'ambiguïté.
Comment envisager les budgets à venir
Le document de notre maire sur les finances comporte deux notions importantes :
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accumuler des réserves n'est pas un objectif pour une commune. Dépenser les réserves existantes n'était pas une erreur, mais leur usage devait être pertinent et de qualité. Celà n'a pas été le cas et nous nous sommes exprimés sur ce point. Inutile de pleurer, nous n'avons plus de réserves à dépenser, nous avons une dette de 2,4 millions à la fin de cette année,
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l'endettement de la commune est relativement faible par rapport à la moyenne départementale. Cette situation est évidemment la conséquence de l'attitude prudente des équipes précédentes. Il faut tenir compte de cette situation pour organiser les budgets à venir.
Les ressources envisageables en maintenant constante l'imposition locale sont :
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notre excédent de fonctionnement qui n'a aucune raison de se réduire. Il est estimé à 1,7 millions dans le document précité de notre maire. Il permet d'investir environ 10 millions au cours des 6 prochaines années,
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la poursuite d'un endettement en restant à un niveau moyen nettement inférieur à celui de la moyenne départementale. Actuellement notre maire indique que notre endettement s'élève à 338 € par habitant, la moyenne des Yvelines étant de 663 € et celle de la même strate de population au niveau national de 932 €. L'endettement est en réalité de 450 € par habitant si l'on intégre l'emprunt de 600 000 € prévu en 2014.
Nous faisons le choix d'un plafond à 600 € par habitant en fin de mandature (2020), soit d'un endettement total de 3,2 millions d'euros.
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actuellement le remboursement des prêts représente 2,2% des dépenses de fonctionnement et 3,8% des impôts locaux,
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nos engagements dans ce domaine maintiendront le niveau de remboursement à moins de 5% du montant des impôts locaux qui ne seront pas augmentés.
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Le montant total des ressources utilisables serait alors proche de 11 millions, soit 6,5 millions de moins que les 17,5 millions d'investissement de l'équipe précédente.
Les priorités
les investissements scolaires seront notre première priorité.
L'école n'a pas été une priorité pour l'équipe actuelle. C'est à nos yeux le plus gros reproche que l'on peut lui faire. L'enseignement est un investissement autrement utile que des plateaux surélevés mal conçus.
L'urgence sera de faire des choix sur la construction de nouveaux locaux et la solution d'une implantation à la place de l'école Victor Hugo nous semble la meilleure. A un moment donné, la reconstruction d'une structure est un choix plus pertinent et rentable que sa remise à niveau. Les principaux investissements des années 2016 et 2017 seront consacrés à ce programme scolaire.
L'aménagement de la rue Charles de Gaulle sera notre autre priorité
Les travaux de la déviation doivent commencer au cours de cette année et la durée prévisionnelle pour leur réalisation est de trente mois, soit une ouverture fin 2016. Nous constaterons d'abord la manière dont les circulations vont se réorganiser au cours de l'année suivante. (nous produirons un document spécifique sur les possibilités ouvertes par la mise en service de la déviation, pour donner un choix aux riverains, il faut faire la liste des possibles,avec leurs avantages et leurs inconvénients). Des essais en vraie grandeur devront être réalisés avant de passer aux investissements définitifs qui seront donc à financer en 2018, un an étant un minimum pour faire le constat de l'évolution de la circulation et tester des aménagements provisoires.
à court terme, l'année 2014 a un budget qui vient d'être voté, il faut donc envisager le budget 2015 qui doit être un budget de transition , permettant avant la mise en oeuvre du programme "écoles", de financer plusieurs investissements
Un exemple concret : l'église
Nous estimons indispensables et d'un coût faible certains travaux concernant l'église : réfection du parquet, du tableau électrique, de certains câblages, des spots.
En revanche, même si la réfection des sols et des peintures du chœur – 19è siècle – est une quasi urgence, les coûts avancés nécessitent une réelle entreprise de lobbying pour obtenir de la part des Bâtiments de France, de la Région, du Département le plus large financement possible ; (un dossier existe en mairie mais dort d’un profond sommeil depuis plusieurs années).
Mais faut-il faire un lourd effort de persuasion, même laïque, pour affirmer que « notre Eglise » en vaut bien sûr la peine ?
Parallèlement nous lançons une réflexion sur les modalités d’aménagement de l’environnement de l’Eglise après l’ouverture de la déviation de la 307.
un second exemple : entamer le programme de circulations douces et aménager les trottoirs dangereux.
Nous avons abordé à plusieurs reprises ces problèmes, le trottoir ouest de l'avenue des platanes est une négation du respect des piétons. Le jogging sur des trottoirs est une pratique dangereuse quand les trottoirs sont étroits (route de sainte gemme, route de valmartin). Nous devons passer du discours à l'acte dans ces domaines.
Conclusions
Notre campagne pour ces élections a été fondée sur la précision des propos. Une population va engager son avenir local pour six années. Elle doit donc être en capacité de juger quelle équipe a produit l'analyse la plus complète du bilan de l'équipe précédente et les propositions les plus crédibles pour le mandat municipal à venir.
Sur le plan financier, l'équipe actuelle a beaucoup dépensé, ce n'est pas une faute mais l'erreur majeure a été le choix des investissements et la mauvaise qualité de certains d'entre eux. Nous pouvons continuer à investir, mais nous devons revenir à des projets dont l'utilité est indiscutable et dont nous saurons assurer la qualité.