La culture ne se définit pas au niveau d'une commune de 5000 habitants faisant partie d'une région réunissant 12 millions d'habitants et thésaurisant plus de 2000 ans de culture. Le musée d'archéologie nationale de Saint Germain en Laye est là pour nous le rappeler. L'offre est immense et l'on peut être tenté de minimiser le rôle des actions locales au sein d'un tel pactole régional.
Ce serait une erreur, la culture est le produit d'un contexte, d'une imprégnation qui prend ses racines dans l'enfance et qui s'entretient au quotidien.
La contribution d'une commune comme la nôtre peut avoir de multiples facettes :
- soutenir les bénévoles qui sont prêts à donner de leur temps pour contribuer au développement d'activités qui peuvent se situer à l'extérieur de la commune, mais qui vont avoir leur origine au niveau local. Le site internet doit être un outil présentant ces activités, les dates, les lieux, l'objectif ;
- mettre à la disposition des habitants les infrastructures
indispensables qui sont de deux types :
- l'offre de lecture qui est à la base de toute culture. Nous avons une bibliothèque qui fonctionne bien à Saint Nom la Bretèche. Il faut la soutenir en allant chercher un lectorat qui ne connait pas toutes les ressources locales et en développant certains aspects très spécifiques comme l'offre de livres dans des langues qui correspondent à la diversité de la population.
- la mise à disposition de lieux de rencontre permettant le développement d'actions spécifiques dont on sait qu'elles peuvent émerger, vivre un temps en fonction de leur réussite, donc de la qualité et de la disponibilité des bénévoles qui vont les faire vivre, puis disparaître. Le renouvellement doit être assuré par de véritables "appels d'offre" et par un soutien matériel qui peut être indispensable.
- le développement de réunions thématiques exploitant les ressources d'une population qui a une diversité d'activités et de connaissances inhabituelle au niveau d'une commune de cette dimension.
Savoir regarder au delà de notre pré-carré
Avoir la capacité de développer des actions de soutien de la vie culturelle et du développement dans des régions qui ne sont pas aussi favorisées que la nôtre fait partie des comportements sociaux. Un exemple précis met en question l'inaptitude de la municipalité sortante dans ce domaine.
De très nombreuses communes en France - l’éventail va de la grande ville au petit village - consacrent une part plus ou moins minuscule et indolore de leurs ressources à aider les plus déshéritées de nos anciennes colonies.
Or ces poignées de centimes, l’équivalent de 1, 2 ou 3 baguettes par habitant par an, font des miracles, contribuent à faire passer des populations abandonnées de la misère à la pauvreté. Cette différence est considérable en termes de minimum de dignité humaine. Par exemple grâce au forage d’un puits là où il n’y a pas d’eau potable.
Qu’on l’appelle parrainage, aide au développement, ou, plus pompeusement, « coopération décentralisée », cet engagement relève d’un devoir évident en termes humanitaires. Elle présente en même temps un intérêt non moins évident : elle contribue à fixer des populations sur leurs terres au lieu de les voir s'engager dans une émigration désespérée vers nos portes.
Est-il juste que notre commune, qui n’est pas démunie, ne participe pas à ce mouvement de solidarité ?
A l'instigation de Jean-François Delassus, la municipalité actuelle a envisagé un moment avec cœur d’y participer. Elle y a finalement renoncé pour des raisons tout à fait étrangères à la plus simple générosité.
Les membres de la liste de Jean-Marie Chazal sont en faveur unanime du parrainage d’un village oublié en Afrique noire francophone. Notamment pour développer les moyens de la scolarisation de ses enfants.