UN ENJEU DE SOCIETE MAJEUR
Avoir un environnement naturel aussi exceptionnel que celui de notre commune et avoir totalement négligé le développement de la marche de promenade, de la marche rapide et du jogging par des aménagements appropriés a été une erreur constante des responsables communaux. La responsabilité incombe à toutes les municipalités qui ont reconnu l'importance du problème, envisagé les solutions possibles sans jamais passer à l'acte, mais la municipalité actuelle a une responsabilité majeure dans cette situation. Les projets étudiés depuis une quinzaine d'années avaient enfin atteint un niveau de précision et de maturité suffisant pour permettre un passage à l'acte argumenté. Cette carence rejoint l'incapacité de développer un accès de qualité et protecteur des piétons à la gare de Saint Nom la Bretêche et d'assurer la qualité de tous les trottoirs de la commune. De telles remarques sont importantes car elles rendent patentes l'absence de savoir faire dans le domaine de la hiérarchisation des priorités.
Il faut faire de la correction de cette carence une priorité de la politique de développement des infrastructures sportives de la commune.
Les trois variantes de l'activité sportive la plus simple, peu exigeante en aménagements spécifiques et coûteux, sont praticables dans notre commune, mais sans qu'il y ait eu un effort à la hauteur de leur importance facilitant l'agrément de leur pratique. Des trottoirs étroits et souvent irréguliers, avec des sorties de garages, des lampadaires mal placés des racines d'arbres qui soulèvent le revêtement, ne sont pas adaptés à une course régulière et souple, même à une vitesse modérée. Les tendinites, les entorses, les chutes sont des événements qui peuvent gâcher durablement la vie sportive d'un joggeur et il est indispensable de définir et de réaliser les aménagements indispensables pour faciliter le développement sans risque de ce type d'activité.
Les exigences de la pratique de la marche rapide sont peu différentes de celles qui facilitent la pratique de la promenade à vitesse modérée et du jogging. Elle est agréable sur un sol régulier, deux personnes doivent pouvoir marcher de front car le bavardage en marchant fait partie de cette activité pour de nombreux pratiquants. Il est en outre indispensable d'en faciliter la pratique dans un environnement visuel agréable. La mutiplication des haies masquant toute visibilité est une caractéristique de l'évolution de nos voies au cours des trente dernières années. Elle est la conséquence de la multiplication des pavillons associée à la volonté de protéger l'intimité des jardins qui les entourent. Ce choix n'est pas évident, il a l'inconvénient de réduire les relations avec les voisins, de faciliter le travail des cambrioleurs et de réduire la qualité des paysages. Route de Sainte Gemme, entre la fin du parc du chateau et le Valmartin, la forêt de Marly est devenue pratiquement invisible (seules trois propriétés, au 54, 56 et 58, permettent encore aux promeneurs piétons de voir la forêt !). Il convient de constater cet état de fait irréversible et de redonner aux marcheurs de nouvelles possibilités assurant le plaisir visuel de la marche dans un environnement dont la qualité est à la hauteur de ce que permet notre commune.
Pour une pratique plus rapide, il est souhaitable de compléter les voies adaptées à la marche, par des voies, au revêtement plus souple, même si le développement de chaussures très amortissantes a réduit l'importance de cette caractéristique.
Notre commune dispose de très nombreux chemins dont l'usage doit être coordonné avec la production de structures nouvelles complémentaires. La carte ci-dessous fait partie des documents produits par ceux qui étaient convaincus de l'importance de ce dossier (version jpg avec une meilleure définition).
Il convient de faire une revue des choix possibles en les classant suivant les objectifs recherchés.
1/ L'urgence : s'opposer à un bricolage mettant fin aux errements des dernières années réalisant une pseudo-voie piétonne vers la gare. Des habitants de Saint Nom rentreront à pied de la gare pour le plaisir par de belles journées de printemps ou d'été si leur sécurité est assurée et si la voie piétonne est de qualité. Cette infrastructure sera également utilisée comme un trajet sportif par des joggeurs recherchant un parcours en côte (route des Muses). Il faut obtenir une voie verte (piétonne et cyclable) du carrefour Royal à la gare.
2/
savoir
concrétiser dans des délais courts un premier projet facile à réaliser
et peu coûteux pour marquer la rupture avec la passivité passée et
redonner confiance à tous les marcheurs/coureurs qui se contentent de
l'existant, faute de mieux. Un parcours piéton d'un kilomètre en boucle
partant de l'espace culturel et sportif peut donner aux responsables
communaux un premier savoir faire (financier, opérationnel) qui
facilitera les développements ultérieurs.
Exemple d'une voie piétonne de qualité (1,5 à 2m de large).
Exemple de sentier piéton dangereux pour un joggeur (jonction entre l'espace culturel et le chemin de Launay)..
3/ étendre progressivement ce réseau piéton. La clé de la réussite sera la jonction entre l'extrémité sud du chemin de Launay et le Valmartin par une voie mixte, piétons/cyclistes. Le groupe de travail qui avait exploré non pas sur le papier mais sur le terrain cette possibilité envisageait deux possibilités. Une négociation avec le propriétaire du champ se situant au nord de la route du Valmartin ou si un accord est impossible, la couverture du fossé existant. Cette voie peut se séparer en deux, l'une empruntant le chemin du bois des Arpents pour gagner la route de Sainte Gemme, l'autre continuant sur la bordure droite de la route de Valmartin. D'autres développements sont envisageables, ils s'imposeront au fur et à mesure de l'appréciation et de l'usage des premières réalisations par les amateurs de marche promenade, de marche rapide et de jogging. Toutes les expériences disponibles prouvent que la réalisation d'une infrastructure de qualité provoque un développement rapide de son usage.
4/ parallèlement, et le coût de telles réalisations est pratiquement nul. Il faut développer le fléchages de trajets plus longs, notamment vers la forêt de Marly en entrant par la porte du Valmartin en haut du chemin des Boeufs et en suivant soit le sentier qui suit le mur de la forêt, soit une voie forestière piétonne qui rejoint la route des Joncs pour rejoindre l'entrée nord de la Bretèche.