S’il y a un dossier qui regarde une majorité d’habitants et a d’éventuelles conséquences financières, c’est celui, essentiellement dans les résidences, du retrait /gonflement des argiles.
Or ce dossier a été traité - et l’est toujours- dans la plus grande
confidentialité.
Des sommes considérables peuvent être en jeu. Et cette information
aurait bien mérité la « une » de « Grand Angle ».
Nous avons besoin de "mutualiser" les connaissances théoriques et pratiques acquises dans ce domaine.
Le BRGM (Bureau des Recherches Géologiques et Minières) publie des cartes situant les risques liées aux argiles qui se gonflent quant l'humidité est importante et se rétractent en période de sécheresse. Il accompagne ces cartes de l'avertissement suivant :
Risque de retrait-gonflement lié à la présence d’argiles en surface
Ces cartes ont pour but de délimiter toutes les zones qui sont a
priori sujettes au phénomène de retrait-gonflement et de hiérarchiser
ces zones selon un degré d’aléa croissant. Les zones où l’aléa
retrait-gonflement est qualifié de fort, sont celles où la probabilité
de survenance d’un sinistre sera la plus élevée et où l’intensité des
phénomènes attendus est la plus forte. Dans les zones où l’aléa est
qualifié de faible, la survenance de sinistres est possible en cas de
sécheresse importante mais ces désordres ne toucheront qu’une faible
proportion des bâtiments (en priorité ceux qui présentent des défauts de
construction ou un contexte local défavorable, avec par exemple des
arbres proches ou une hétérogénéité du sous-sol). Les zones d’aléa moyen
correspondent à des zones intermédiaires entre ces deux situations
extrêmes. Quant aux zones où l’aléa est estimé a priori nul, il s’agit
des secteurs où les cartes géologiques actuelles n’indiquent pas la
présence de terrain argileux en surface. Il n’est cependant pas exclu
que quelques sinistres s’y produisent car il peut s’y trouver localement
des placages, des lentilles intercalaires, des amas glissés en pied de
pente ou des poches d’altération, de nature argileuse, non identifiés
sur les cartes géologiques à l’échelle 1/50 000, mais dont la présence
peut suffire à provoquer des désordres ponctuels.
Pour comprendre la nature de ce risque, il faut utiliser les cartes disponibles, documentant la géologie locale et le niveau de risque estimé.
La carte géologique fait bien apparaître les dépôts les plus récents (23 à 33 millions d'années) en haut de la carte (g3, g2b, g1) qui est l'étage du Stampien, notamment du g2b qui est celui des sables et grès de Fontainebleau. Au dessous l'étage e7 (Bartonien supérieur ou Ludien) est une zone de marnes allant de marnes blanches très calcaires à des zones de marnes argileuses gris bleu, grises ou vertes dont l'épaisseur peut atteindre 6 à 12 mètres.
La carte correspondant à la commune de Saint Nom la Bretêche est accessible sur le site du BRGM. La zone rouge correspond au risque maximal. En comparant les deux cartes il est facile de constater que la zone de risque maximal tangente la route de Saint Gemme à la limite ouest du parc du chateau, ce qui correspond à limite g2a (rose foncé) g2b (rose plus clair) au niveau duquel le risque est plus faible.
De nombreux propriétaires ont été contraints d'entreprendre des travaux, souvent très importants, pour stabiliser leur maison et éviter l'aggravation de signes indiquant l'instabilité des fondations en période de sécheresse et de canicule.
Les réserves du BRGM sur la précision des données utilisées pour produire la carte de ce risque incite à rechercher des indications supplémentaires concernant ce risque majeur. Nous nous proposons d'assurer une collecte des informations obtenues lorsque des travaux ont été effectués :
- en recensant les propriétaires qui ont fait procéder à des travaux,
- en leur demandant si les entreprises qui sont intervenues sur leur propriété peuvent leur transmettre des données géologiques, notamment quand des sondages profonds ont été effectués.
Cette démarche nous semble utile pour préciser si les dégâts observés correspondent à la cartographie disponible et faciliter la compréhension du problème et la connaissance des différents types de solutions possibles.