la petite enfance

PETITE ENFANCE à Saint Nom la Bretèche


Assistante maternelle depuis 1997 à Saint Nom la Bretèche, j’ai toujours exercé mon métier dans des conditions favorables. A cette époque, il n’y avait pas de crêche, et la municipalité en place était très contente qu’il y ait quelques assistantes maternelles dévouées.

J’ai milité pour qu’il y ait une crèche à Saint Nom, ce qui était indispensable vu le nombre de demandes de garde d’enfants en constante augmentation. De plus, il me semble naturel que les familles aient le choix du mode de garde de leurs enfants, selon leurs aspirations, leur mode de vie, leurs horaires de travail….

A l’ouverture de cette crèche de 30 places, tout semblait aller pour le mieux, la crêche était remplie et les assistantes maternelles pouvaient continuer à travailler, les demandes existaient mais en moins grand nombre, et tout le monde semblait à peu près satisfait de cet équilibre.

Depuis 2 ans, après l’agrandissement de la crèche à 55 places, tout équilibre a été perdu. Plusieurs assistantes maternelles se sont trouvées au chômage, certaines ont dû cesser leur activité, et d’autres déménager.

Cette année, les problèmes se sont amplifiés, plus aucune demande ne nous est faite, la crêche suffisant à elle seule à subvenir aux besoins. Même plus, certaines places de crêche ont été proposées à des enfants gardés par les assistantes maternelles, et certains enfants leur ont donc été retirés.

Certaines communes n’attribuent pas de place à des enfants qui ont déjà un mode de garde.
D’autres inscrivent sur leur site, les coordonnées des assistantes maternelles (avec leur accord bien sûr), tout comme le site du Conseil Général le fait. Nous ne bénéficions pas non plus de relais d’assistante maternelle.

A Saint Nom, rien de tout cela, aucun partenariat, il n’a jamais été tenu compte des places existantes chez les assistantes maternelles pour estimer les besoins de la commune. Une fois par an la mairie nous appelle pour nous demander combien d’enfants seraient susceptibles de rentrer à l’école à la prochaine rentrée. En dehors de cela nous n’existons pas et nous nous sommes senties méprisées lorsque nous avons fait connaître nos difficultés.

Pour ma part, la retraite approche, heureusement, mais dans quelques temps il n’y aura plus d’assistante maternelle à St Nom, et les parents n’auront plus de choix !

A quand la concertation entre les différents intervenants dans ce domaine ? Quand va-t-on écouter les professionnels ? Nous avons un agrément du Conseil Général pour exercer ce beau métier, est-ce à la municipalité en place de décider de notre sort : travail ou chômage ?