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COMMENT DETRUIRE L'EQUILIBRE DE L'URBANISME D'UNE COMMUNE ET SA QUALITE DE VIE

Le déroulement du projet d'installation d'un Super U à la limite sud de notre commune a été une illustration caricaturale de la dérive d'une municipalité. Ses membres ont été incapables d'exprimer leur autonomie de pensée et de contester les décisions du maire.

Il est important de mettre en évidence les faits indiscutables de ce dossier complexe qui évolue depuis de nombreuses années. Les points les plus importants sont les suivants :

Le projet comportait une première indication programmant la perte d'un urbanisme à l'échelle humaine.

 En prévoyant le rachat des deux moyennes surfaces existantes, notre maire reconnaissait que son choix de déporter au sud de l'agglomération une part importante de l'activité commerciale aboutirait à la destruction de l'attractivité du centre village. Affirmer comme elle l'a fait que "Entre les commerces de proximité et la moyenne surface, une régulation se fera, comme elle se fait à Noisy par exemple, où les consommateurs trouvent une offre diversifiée et complémentaire sur un même périmètre" était un déni de réalité. La moyenne surface envisagée à Saint Nom la Bretèche se situant à l'extérieur de l'agglomération, il n'y a pas de périmètre commun avec les lieux de la vie publique, école, mairie, poste et les commerces actuels seront détruits par la création d'un pôle commercial distinct et plus important.

Notre maire s'était engagée en janvier 2011 à respecter l'avis des personnes les plus concernées en affirmant que "ce projet ne verra le jour qu'avec l'accord de la majorité des riverains". La renégate (personne qui a abandonné, trahi ses opinions) oubliera totalement cet engagement et à l'opposé exprimera constamment son soutien au projet, abandonnant toute neutralité dans le débat.

Les habitants et les commerçants ne s'y sont pas trompés. La contestation a été d'une vigueur exceptionnelle, alors que nous vivons dans une société où la volonté de se mobiliser pour maintenir la qualité des biens collectifs est en voie de disparition. Une consultation citoyenne a été réalisée et son résultat était indiscutable, que l'on retienne le nombre de 740 opposants ou de 1800 suivant les méthodes de décompte au niveau des familles. Il est rare de mobiliser autant de personnes contre un projet.

L'absence de prise en compte de l'étude d'impact commandée par le maire auprès de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Versailles concluant à des "risques importants de baisse d'activité des commerces traditionnels de la commune" a produit une preuve supplémentaire de l'absence de neutralité de notre maire sur ce dossier.

Dans ce contexte, l'usage du terme "connivence" (intelligence non avouée en vue d'une action) par la présidente de  l'Amicale des Commerçants et Artisans de Saint Nom la Bretèche était compréhensible et l'échec de la plainte du maire devant la juridiction compétente a constitué une indication supplémentaire concernant ce dossier particulièrement conflictuel. Le fait que le coût de cette plainte infructueuse ait été assumé par les contribuables de la commune relève d'un manque de dignité évident de la part du maire, qui aurait dû assumer les conséquences de l'échec de sa plainte.

La Commission Nationale d'Aménagement Commercial a annulé en avril 2013 l'autorisation donnée par la commission départementale. Les arguments avancés par la CNAC sont tellement précis et convaincants qu'il est utile de les mettre à disposition des électeurs du 18 mars prochain (reproduction de la décision de la CNAC). Aucun de ces avis contraires argumentés ne modifiera le blocage intellectuel et décisionnel de notre maire sur ce dossier dont elle a fait une affaire personnelle.

L'épisode suivant est un grand classique dans les techniques de contournement d'une décision : l'usage d'un effet de seuil pour la neutraliser.Une surface de 1500 mètres carrés nous est interdite, qu'à cela ne tienne nous allons faire une demande pour 999 ! Le comble de l'hypocrisie est de réduire la surface de vente tout en faisant une demande accroissant la surface de stockage de 80%, ce qui exprime clairement la volonté d'obtenir à terme un magasin correspondant au projet initial.

Nouvelle étape dans ce dossier qui devient exemplaire par l'expression d'une obstination bornée insensible à tous les arguments de bon sens et aux décisions des organismes compétents pour évaluer l'utilité d'un établissement de ce type : le débat sur le caractère de zone humide du terrain concerné qui n'est pas achevé sur le plan juridique.

Conclusions
Le service rendu par des commerces alimentaires situés au centre du village ne s'apprécie pas en fonction de la proportion des achats alimentaires de la population de Saint Nom la Bretêche à leur niveau. Nous savons que la part des grandes surfaces extérieures aux agglomérations est devenue dominante et cet état de fait est constaté dans l'ensemble de notre pays. Leur importance est liée à leur contribution au maintien d'une vie sociale associant plusieurs types de service différents dans un centre village, allant des services publics à des magasins alimentaires de base (boulangerie, boucherie et les petites surfaces d'alimentation générale tels que celles qui existent dans notre commune). L'implantation du Super U serait le premier pas vers la désintégration de l'urbanisme équilibré qui est un des attraits de notre commune.

La position de la liste "Réunir pour Réussir" sur ce point est sans ambiguïté. Jean-Marie Chazal a adressé le 7 janvier dernier la lettre suivante à la Holding Sageau.